Lorsque Luc rapporte dans son Évangile les paroles prononcées par Marie, enceinte de Jésus, à sa cousine Élisabeth, enceinte de Jean-Baptiste, il ne se doutait probablement pas que ce cantique, qui emprunte beaucoup à l’Ancien Testament, allait devenir l’une des prières les plus ferventes et les plus belles de toute la chrétienté. Texte puissant et coloré, lyrique, violent et passionné, il prend rapidement une place prépondérante dans la liturgie de l’Avent et exerce sur les musiciens un attrait qui ne cesse de se renouveler siècle après siècle. De Schütz à Arvo Pärt en passant par deux œuvres majeures de Bach et par une des plus merveilleuses pièces que Rosenmüller écrivit à Venise, nous vous invitons à découvrir cinq manières d’exprimer une telle fascination.
Le Magnificat de Bach, c’est peut-être la plus concise et la plus efficace de toutes les œuvres du Cantor. Dans nul autre oratorio, dans nulle autre cantate, ne se succèdent des airs et des chœurs à la fois si courts et si efficaces. C’est comme si cette prière en latin - la seule que le luthérien ait jamais mise en musique - l’invitait à tout dire encore mieux et plus vite que d’habitude…
Heinrich Schütz - Magnificat allemand SWV 494
Jean-Sebastien Bach - Magnificat allemand BWV 10
Arvo Pärt - Magnificat
Johann Rosenmüller - Magnificat
Jean-Sebastien Bach - Magnificat en ré BWV 243
Aleksandra Lewandowska et Miriam Feuersinger, sopranos
Alex Potter et Stéphanie Guerin, altos
Guy Cutting et Andrew Tortise, ténors
Stephan MacLeod, basse et direction
Gli Angeli Genève
Des chaises, en nombre limité, seront à disposition du public.